dimanche 5 septembre 2010

Un Israélien redessine H & M

Alber Elbaz est Israélien. Il est aussi le directeur artistique de la maison de la très influente maison de mode Lanvin, a accepté de concevoir une collection pour la chaîne de vêtements H & M. La rumeur courait déjà dans les milieux de la mode, mais la compagnie suédoise n'a rendu la nouvelle que jeudi dernier, dans un communiqué de presse.

La ligne de la collection, a été pensée avec le createur de vêtements pour homme chez Lanvin : Lucas Ossendrijver. Une ligne tenue secrete, qui ne sera dévoilée que le 2 Novembre prochain sur le site web de H & M, et devrait être en vente avant les vacances de Noël.
Mannequins portant les créations du créateur israélien Alber Elbaz lors du défilé hiver 2010-2011 de la maison Lanvin, le 5 mars 2010 à Paris. Photo : AP

"Lanvin pour H & M". C'est sous ce nom que la campagne sera lancée le 23 novembre dans 200 magasins phares d' H & M - y compris Israël - . Les americains sont privilegies : le lancement debutera trois jours plus tôt aux États-Unis. Pour H & M, la collaboration avec Lanvin est une aubaine et devrait boosté les ventes de la chaine. , Nombreux sont les consommateurs qui tiennent en haute estime la marque française, mais la plupart sont rebutés par les prix.


En avant-goût et avant l'annonce officielle, H & M avait publié plusieurs clips vidéo sur le site Internet YouTube au sujet de la nouvelle collection. Dans l'une d'elle, on entendait la voix de Alber Elbaz commenté ses creations. Si il n'apparaissait pas a l'écran, beaucoup de gens ont été en mesure d'identifier sa voix et son style de conception.

Un article de Hilla Ohayon, traduit par Juliane Grasser

Vous pouvez consulter l'article dans sa version originale :
http://www.haaretz.com/print-edition/news/designer-alber-elbaz-crafting-exclusive-fall-collection-for-h-m-1.312190

mardi 31 août 2010

Le boycott d'Ariel rejoint par 150 professeurs d'universites israelienne

Le boycott par une soixantaine d'acteurs israeliens du nouveau centre culturel d'Ariel, a prit de l'ampleur. Hier, plus de 150 academiciens, artistes et auteurs se sont joint au mouvement en signant une petition.



Une petition a ete signee par plus de 150 professeurs des universities israelienne. Dans la lettre, il se sont publiquement engages a ne pas enseigner, ni participer a aucune conference qui aurait lieu dans les colonies israeliennes de Cisjordanie. Ils ont reaffirmes par ecrit, leur soutient aux acteurs qui avaient refuses de se produire dans les territoires occupes. " Nous ne prendrons part a aucune des activites culturelles qui auront lieu au dela de la ligne verte. Nous ne participerons a aucune discussion ou séminaires, de meme nous ne dispenserons aucun cours dans les colonies ", ont assure les signataires.

Dans le sens des aiguilles d'une montre : Danny Rabinovich, Shlomo Sand, Yaron Ezrachi, Nissim Calderon, David Grossman, Amos Oz, Aharon Appelfeld, A.B. Yehoshua.
Photo : David Bachar / Emil Salman / Reli Avraham / AP / AP / AP

" Nous soutenons les acteurs qui ont refuse de jouer dans la colonie d'Ariel. Nous tenions a saluer leur prise de position publique et les remercier de remettre au gout du jour le debat sur les colonies ", ont ecrit les auteurs de la petition." Nous aimerons rappeler a l'opinion israelienne que Ariel, comme toutes les autres colonies, fait partie des territoires occupes. Suite aux futures negociations avec les palestiniens, si le traites de paix integre Ariel a l'interieur des frontiers de l'Etat d'Israel, alors elle sera traitee comme n'importe quelle autre ville israelienne."

Les signataires de la petition compte parmi eux : les professeurs Zeev Sternhell and Yael Sternhell, Nissim Calderon, Anat Biletzki, Ziva Ben-Porat, Yaron Ezrachi, Aeyal Gross, Shlomo Sand, Dan Rabinowitz, Neve Gordon et Oren Yiftachel.

Une autre petition, qui devrait etre publiee dans les prochains jours, a ete redigee par des acteurs, des ecrivains, et des artistes. Les écrivains David Grossman, AB Yehoshua et Amos Oz, l'ont déjà signe, ainsi que , l' écrivain et rédacteur en chef Ilana Hammerman; le sculpteur Dani Caravan, le poète Dori Manor; les cinéastes Hagai Levi et Ibtisam Mara'ana et l'actrice Orly Silbersatz.


«Nous, les soussignés, exprimons notre soutien et notre solidarité avec les artistes qui ont refuser de se produire à Ariel. La liberté de création et la liberté d'opinion sont les pierres angulaires d'une société libre et démocratique. Il y'a peu, nous avons célébré le 43e anniversaire de l'occupation israélienne. La légitimation et l'acceptation du processus de colonisation peut grandement nuire aux chances d'Israël de parvenir à un accord de paix avec ses voisins palestiniens. "

Le romancier A.B. Yehoshua a precise à Haaretz que le boycott n'a pas ete lance « a l'encontre des résidents d'Ariel, mais de la ville elle-meme, située au cœur des territoires palestiniens. Si l'on m'avait proposer de faire cours la-bas, je n'y serais pas aller. Cela fait un moment que je n'y ai pas mis les pieds, excepte pour prendre part a des debats politiques. En aucun cas, je n'irais là-bas pour divertir les gens. "


Le maire d'Ariel, Ron Nachman déjà opposé aux menaces de boycott formulees par les Tirtzu Im contre l'Université Ben Gourion pour sa partialité présumée de gauche, il également rejeté la demande des savants. «Lorsque les membres du corps professoral dans les universités soutenues par le signe de l'État une pétition pour boycotter Ariel, ce n'est plus mon problème, mais le problème de la ministre de l'éducation, l'éducation de la Knesset Comité, et l'ensemble du système politique. Il ne s'agit pas de la liberté académique. Il n'y a pas différence entre le professeur Sternhell et Im Tirtzu. Leurs appels au boycott sont assimilables à l'incitation à la rébellion.


Le maire d'Ariel, Ron Nachman qui s'etait déjà oppose aux menace de boycott du mouvement sioniste Im Tirtzu a l'encontre de l'universite Ben Gourrion et sa presumee politique de gauche , a egalement rejete la petition formulee par les professeur de l'universite. " Lorsque des membres des universites israeliennes financees par l'Etat, signent une petition visant a boycotter Ariel, ce n'est plus de mon resort mais celui du ministre de l'education, du département de l'education de la Knesset, et du systeme politique dans son ensemble. Il ne s'agit pas d'exercer une quelconque liberté universitaire. Il n'y a aucune difference entre le professeur Sternhell et Im Tirtzu. Leurs appels aux boycotts equivaut a une incitation a la revolte".


De son cote, Yigal Cohen-Orgad, doyen de l'universite d'Ariel a affirme que : " les comportement stupides et la bêtises universitaires semblent aller de pair. La semaine derniere, nous avons organises une conference scientifique internationale avec des scientifiques venus de 34 pays. Si une minorité bruyante est assez stupide pour declarer qu'il ne veulent pas cooperer avec nous, ils sont les bienvenus ".

Des declarations qui font echos a la manifestation qui a rassemblee, hier, plus de 300 personnes devant le theatre Habimah de Tel-Aviv. Les participants entendaient protester contre l'ouverture en novembre prochain, d'un centre culturel a Ariel.

Dans les rangs de la protestation : les députés Dov Khenin (Hadash), Nitzan Horowitz et Haim Oron (Meretz), les acteurs Hana Meron, Oded Kotler, le dramaturge Yehoshua Sobol, les ex-députés Yael Dayan et Zahava Gal-On, et l'ancien rédacteur en chef de Galezer : Doron Maariv

«Nous sommes pas venus seulement pour soutenir les comediens qui ont refuses de se produire au dela de la ligne verte, mais aussi pour soutenir le droit des peuples à exprimer leur opinion, de ne pas prendre part a la colonisation. Nous ne participerons pas au festival d'Ariel ", a déclaré Yariv Oppenheimer, directeur de l'organisation La Paix Maintenant.
« Lorsque la société attaque ses artistes, c'est le symptôme de sa réticence à se regarder dans le miroir", a rencherit le dramaturge Yehoshual Sobol. " Ils denonce le fait que nous recevons de l'argent du gouvernement. La vérité doit être dite, de plus la partie du financement public est minime. Si ils nous menacent de nous couper les financements, alors il faudra regarder combien ils donnent. Le monde du théâtre ne va pas s'écrouler, mais deviendra plus sain. "


Une contre-manifestation a réunie plus de 15 personnes, qiu ont brandis des pancartes annoncant : "vous etes des traitres".


 
Un article de Chaim Levinson et de Or Kashti, traduit par Juliane Grasser

dimanche 29 août 2010

Lieberman : "la colonisation devrait reprendre le 26 septembre"


Selon Avidgor Lieberman, ministre des affaires étrangères israélien, rien n'empêcherait la reprise de la colonisation après un gel de dix mois qui doit s'achever le 26 septembre.


Le ministre israélien des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a déclaré mercredi qu'il n'y avait aucune raison pour que la colonisation ne reprenne pas en Cisjordanie. Ces propos interviennent alors que le gel de dix mois des colonies, devrait expirer le mois prochain.

La volonté affichée de poursuivre la colonisation a de quoi alarmer les palestiniens. Ces derniers tentent d'obtenir la promesse israélienne de maintenir ce gel en vue des prochains pourparlers qui devraient débuter le 2 septembre.

"Nous ne pouvons pas punir des dizaines de milliers de citoyens qui ont servi dans l'armée et vivent dans des communautés légales ", a annoncé M. Lieberman. "Nous devons aussi prendre la croissance démographique en considération, comme l'a fait l'administration précédente."

Israël devrait éviter de contrarier ses alliés en construisant dans les territoires palestiniens, a-t-il nuancé avant d'ajouter qu'il n'y avait cependant aucune raison à l'arrêt des travaux d'agrandissement des grandes colonies. Ces travaux concernent notamment les colonies d' Ariel et Ma'ale Adumim que l'Etat hébreu espère conserver à la suite d'un éventuel accord de paix .

"Nous ne devons pas créer de conflits inutiles ", a-t-il prévenu. "mais dans un même temps, nous devons éviter de punir nos propres citoyens "

Le ministre des affaires étrangères, qui dirige le parti ultra-nationaliste "Israélite Beiteinu", a réitéré son engagement à évacuer sa propre maison située dans la colonie de Nokdim, à la condition que " nous arrivions à un accord de paix concret qui mettra fin au conflit".

Mais pour l'instant le ministre dort tranquille dans sa maison cisjordanienne. A ses yeux : peu d'espoir pour que les prochains pourparlers, sous égide américaine, aboutissent.

"Un processus de paix au cours de l'année prochaine est peu probable, les profonds désaccords entre les deux partis sont nombreux" a énoncé M. Lieberman.

mercredi 25 août 2010

L'afflux français

Regard israélien sur ces touristes français, qui une fois encore, ont pris Tel-Aviv d'assaut.

Lorsque je me fraye un passage dans le restaurant ou dans la file d'attente qui mène aux toilettes, automatiquement je dis "pardon" et non "slicha", affirme Uri Stark propriétaire d'un restaurant à Tel-Aviv, " je passe seulement à l'hébreu si la personne ne réagit pas ".

Les touristes français, selon M. Stark représenteraient 90 % de la clientèle de Lala Land, son restaurant situé sur Gordon Beach. A l'intérieur : si l'on n'écoute pas de musique française, les menus ont été intégralement traduits en français et les serveurs ont dû étudier la langue de Molière pour faire face à ces mois d'été chargés.

" Les Israéliens sont toujours présents, mais il est plus difficile de les apercevoir", dit un des serveurs du restaurant, " comparés aux Français, nous sommes en fait assez calmes. Les Français nous ont littéralement submergés "


" Je n'aime pas que l'on critique les Français ", déclare M. Stark, avant de poursuivre : " cela m'ennuie. Il faut être réaliste les touristes israéliens sont loin d'être des modèles en terme de tourisme international. Si vous regardez de plus près, les Français sont en fait d'excellents clients. N'oublions pas qu'ils étaient les seuls à venir durant les deux Intifadas et pendant la seconde guerre du Liban ".  

" Mais c'est vrai, ils ont des défauts " admet-t-il. " Ils ont pris Tel-Aviv d'assaut, la ville est encombrée de voitures et de taxis remplis de Français. La plage aussi en est bondée et résultat : les Israéliens restent à l'écart. Même après le départ des Français, les Israéliens mettent un certain temps à revenir. Je comprends pourquoi certains habitants de Tel-Aviv se plaignent que les Français les ont expropriés de leur propre ville.

Sur la plage adjacente , celle de Sheraton Beach, le mégaphone des sauveteurs est utilisé pour diffuser une annonce, en français, bien sûr : " Ce soir à 9 heures, une fête sur la plage sera organisée". Les fêtards sont prévenus. " Qu'ont-ils dit ?" demande une Israélienne, qui a apparemment choisi la mauvaise plage.

‪Dans un bar, non loin de là, des dizaines de Français,  peau tannée et torse nu, sautillent sur de la disco française. Plus tard dans  la soirée, ils prolongeront leur soirée dans des boîtes de nuit à Tel Aviv. « Ils apportent leur style de vie nocturne avec eux. Ils viennent ici avec leur DJs et font connaître leurs soirées grâce  à des dépliants en français.», dit M.Stark.‬


Touristes français sur la plage de Gordon beach à Tel-Aviv. Les Israéliens restent à l'écart, attendant la fin de l'été.
Photo de : Tal Cohen

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‪Jérusalem n'est pas au programme‬.

‪Selon les estimations du Ministère du Tourisme, le nombre de touristes français présents pendant les mois de juillet et août atteindra 80.000 personnes. Un chiffre constant par rapport à l'année dernière. 

La France conserve sa seconde place de plus grand exportateur de touristes en Israël après les États-Unis. En moyenne, chaque touriste consacrera environ 870 euros lors de leur séjour et la plupart d'entre eux logera à Netanya et Tel Aviv. Jérusalem en revanche n'est pas une destination prisée des Français. Ceci s'explique par le fait qu'il n'y a pas de mer là-bas.‬
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‪Apres une mission de deux ans à Paris, Idit Toledano est revenue en Israel.  Envoyée au nom de l'ambassade française d' Israël, elle a été affectée dans des écoles publiques pour enseigner l'hébreu aux membres de la communauté juive.‬


«La plupart des Français qui sont à Tel Aviv pendant l'été, sont des Juifs originaires du Maghreb- des Algériens, des Tunisiens et des Marocains", explique t-elle. "Ils ont une fidélité totale envers Israël. Chez eux, il arrive que les frontières entre  patriotisme et traditionalisme se confondent. Il ont le sentiment qu'ils sont opprimés et discriminés en France, à la fois en tant que  Juifs et que Nord-Africains."

‪"Certains sont très riches et ne font rien pour le cacher " convient Toledano. " Ils habitent des appartements de luxes dans le très prestigieux 16 ème arrondissement à Paris, conduisent de grosses berlines et sont très bien habillés"‬
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‪Près de Gordon beach : l'Hôtel Hilton, c'est là que des milliers de touristes français logent durant les mois d'été. Parmi eux, la parisienne Shirley âgée de 26 ans et sa cousine Johanna, 29 ans sont venues pour un séjour de 10 jours à Tel-Aviv, comme elles en ont l'habitude depuis plusieurs années. " Tel-Aviv c'est la fête", s'exclame Johanna, qui connait bien la ville, ses plages et ses clubs.‬
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‪" Nous commençons par la plage, puis nous allons faire du shopping et le soir nous nous rendons sur le port " indique-t-elle en agrémentant son français de mots d'hébreu appris à l'école. " Nous nous sentons comme à la maison parce qu'ici tout le monde est français " ajoute la jeune fille.
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‪La Française a déjà séjourné en Israël cette année. Mais en mai dernier, point de plage : la jeune femme avait décidé de visiter des lieux saints, "parce que c'était ennuyeux à Tel-Aviv, il n'y avait aucun français". Aujourd'hui, c'est l'inverse : " on n'a jamais assez de temps. Tout le monde vient ici, pour retrouver des amis et rencontrer de nouvelles personnes ". Elle se tait quelques secondes avant de continuer : " Ils ne réalisent pas que d'une année aàl'autre c'est toujours les mêmes personnes ".

‪A l'exemple de nombreux autres touristes, Johanna préfère Israël à d'autres destinations plus attrayantes ou moins chères. " Ici, c'est plus pratique car tout est casher. On peut aussi se rendre au mur occidental et respecter le shabbath, puisque tout le monde est juif ", énonce Johanna.  " J'ai toujours été une fervente supportrice de l'état d'Israël. Les médias français ne diffusent pas d'informations objectives, mais nous les Juifs, nous savons, par exemple, que les Arabes sont responsables de la tragédie de la flottille de Gaza (qui a eu lieu en mai dernier) ".‬

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Discussion religieuse dans un taxi

‪Devant l'Hôtel Hilton, se tient Robert, un journaliste parisien de 54 ans qui écrit pour le magazine féminin Prima. " Ces gens n'ont aucune classe, aucune culture" tempête-t-il en hébreu en observant les Français amassés sur la plage. " Ils sont vautrés là toute la journée" et avec une bonne dose d'auto-dérision, il ose : " en fait c'est exactement ce public qui va lire le magazine pour lequel j'écris. Et pour eux, parcourir un magazine féminin, c'est comme lire un  livre ".
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‪" Les gens que vous voyez, ne se questionnent pas sur la situation d'Israël ", précise le journaliste. " Ils sont devenus très pro-Israël et anti-arabes. Cette posture est aussi une réaction dûe à l'antisémitisme croissant en France. Ici, ils restent entre eux, et même s'ils viennent plusieurs années de suite ou vivent en Israël, la plupart ne parlent pas un mot d'hébreu ".‬

‪Lorsqu'on lui fait remarquer son excellente maîtrise de l'hébreu, le journaliste sourit. "C'est une histoire d'amour. Ce qui aurait dû se passer avec une certaine femme, s'est concrétisé avec la langue. Et cela, sans travailler très dur " raconte-t-il.‬
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‪Reuven, un avocat de 36 ans, a immigré il y'a quatre ans ,de Versailles en Israël. Lui aussi s'aventure sur la plage de Tel-Aviv en compagnie de son ami Sébastien, qui vit ici depuis 17 ans.‬
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‪" On dit que si tu viens t'installer en Israel après ta bar mitzvah, ton accent ne disparaitra jamais totalement" affirme Sebastien.‬

‪" Ces derniers temps, tout le monde vient vivre en Israël ", s'enthousiasme Reuven. " Je me sens, ici, chez moi. Une semaine après avoir emménagé, je me sentais comme à la maison. Tel-Aviv est une ville internationale".‬
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‪Pour Reuven, sa confession juive était la principale raison de son établissement en Israël. " J'aime la France, mais à quoi bon être juif en dehors d'Israël ? Au lieu de prier en direction de Jérusalem, il suffit d'acheter un billet d'avion" assure l'avocat. "Ici on peut avoir une conversation portant sur la Torah, même avec un chauffeur de taxi. Cela n'arriverait jamais à Paris. D'une part parce qu'il est impossible d'avoir un taxi et d'autre part, le chauffeur de taxi ne sera jamais juif".‬

‪Les amis de Reuven, eux, préfèrent pratiquer "l'immigration boeing", comme ils l'apellent dans le jargon local, en référence à l'avion qui permet des allers retour sentre Paris et Tel-Aviv. " La moitié de la semaine, ils vivent en Israël et l'autre moitié en France. Seules quatre heures de vol séparent ces deux mondes", souligne Reuven.‬
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‪Nombreux sont les Français qui choisissent de se marier en Israël pendant l'été. Ces derniers mois, Reuven raconte qu'il a assisté à 9 mariages d'amis français. " Ici, tout le monde mène un style de vie casher, donc personne ne peut décliner l'invitation " expose-t-il.‬
‪Reuven, justement, est en train de mettre sur pied une entreprise destinée à venir en aide aux Français, propriétaires d'appartements en Israël. Ceux-ci n'y logent que quelques semaines par an, le plus souvent au mois d'aout.‬
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‪" J'aimerais m'occuper de la location de ces appartements vide la moitié de l'année. L'été les propriétaires pourront y séjourner et financer leurs vacances avec l'argent de la location ", assure l'avocat. "Grâce à mon site internet, les clients pourront administrer leurs propriétés depuis le monde entier. Même si il sont à Paris, ils pourront louer leur biens comme si ils étaient sur place, à Tel-Aviv "‬
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Article : Ofer Aderet, traduction : Juliane Grasser



Consulter l'article dans sa version anglaise sur le site d'Ha'aretz
http://www.haaretz.com/print-edition/features/the-french-influx-1.309434

mardi 10 août 2010

Elles voulaient simplement voir la mer

Une aventure singuliere, celle de ces femmes israeliennes qui sont allees chercher 12 femmes palestiniennes dont quatre enfants, pour les enmener manger a Yaffo et se baigner dans la mer, avant de les ramener en Cisjordanie via Jerusalem.


C'etait il y'a environ deux semaines, un groupe de femmes israeliennes ont fait passer clandestinement la frontiere 12 femmes et 4 enfants palestiniens, dont un bebe d'un an, pour qu'ils puisse se dirvertir a Tel-Aviv l'espace d'une journee. Apres les avoir rencontre a deux reprises, les israeliennes qui comptaient parmi elles les ecrivains Ilana Hammerman et Klil Zisapel, sont passes prendre les femmes palestiniennes dans leur village.


Les nuits nocturnes de Tel-Aviv. Photo : Nir Nafri
Evitant les forces de securite au point de controle en Cisjordanie, elles ont enmene le groupe manger dans un restaurant de Jaffa, puis se baigner dans la Mediterranee avant de reprendre le chemin du retour en passant par Jerusalem pour admirer les remparts de la vieille ville.

" Nous sommes passes en Cisjordanie pour chercher les femmes palestiniennes dans nos voitures. Puis notre groupe de 28 israeliens et palestiniens est arrive a dejouer la surveillance de l'armee ", resume l'ecrivain.

Ce n'est pas la premiere action de ce type pour Ilana Hammermann. L' ecrivain a deja entrepris un voyage similaire au printemps dernier, au cours duquel elle avait enemene trois adolescentes pelstiniennes a Tel-Aviv. Mme Hammermaan avait decrit cette traverse dans un article paru dans Haaretz Magazine en mai dernier. Suite a la publication de cet ecrit, le Forum Juridique pour la Terre d'Israel a demande au procureur general d'enqueter sur Hamermann dans le cadre de passages de clandestins en Israel.

Apres le depot de plainte, des activists de la paix proche d'Hammerman ont declare vouloir organiser un autre sejour de la sorte, mais plus long cette fois. Pour ce faire, ils sont entres en contact avec des femmes palestiniennes afin de rencontrer celles qui ont envie d'y prendre part, compte tenu des risques d'un tel voyage.

La plupart des palestiniens n'ont jamais vu la mer ou visiter certains lieux saints. C'etait le cas des fenmmes palestiniennes: aucune d'elles n'avaient de permit pour se rendre en Israel.

"Nous avons passes les postes de controle en voiture, en efreignant deliberement les lois d'entrée en Israel ", ecrit l'ecrivain dans un article publie dans l'edition du week-end d'Haaretz.

"Nous ne reconnaissons pas la légalité de la loi d'entrée en Israël. Celle-ci permet à chaque israélien et a tous les Juifs de se déplacer librement dans la plupart des terres entre le Jourdain et la Méditerranée, mais nie ce droit aux Palestiniens, à qui cette terre appartient aussi. ", explique-t-elle.

Selon Hammermann, les femmes siraelienne ont eu la chance de " beneficier d'une telle experience dans notre pays qui vit de par son epee. Cetet journee compte parmi les plus belles et les plus exitantes que nous ayons connues. Nous avons eu aussi la chance de connaitre ces femmes palestiniennes, a la grande joie de vivre etonnante, de passer du temps et de partager un moment de liberte avec elles, meme si cela n'a dure au'une journee"

Le but de ce voyage est aussi de cree un debat dans la societe israelienne, comme le souhaitait Ilana Hammermann et ses scamarades israeliennes. 'Aucune d'entre nous n'est anarchiste, meme si nous avons violes les lois. C'est un acte symbolique"

Un acte symbolique, qui pourrait bien lui valoir deux ans d'eprisonnement pour avoir aider au passage de clandestins en Israel. Mais cette peine de prison, ne l'a pas decourager a-t-elle affirmee.

Zisapel said yesterday that the women had wanted to "show the absurdity of this situation, of this law and what it does. The wall and the checkpoints do not keep illegal aliens, and certainly not terrorists, out of Israel."

Zisapel said some of the women wanted to see the sea, some the shops or the high-rises. One said she just wanted to breath.

Sa camarade Klil Zisapel a ajoute que cette action ' demontre l'absurdite d'une telle situation, de la loi et de ce qu'elle engendre. Le mur et les checkpoints ne sont pas impermeable a l'eentree illegal d'etranger et surtout pas a l'infiltration de terrorists.

Mme Zisapel a rapelle que les femmes voulait simplement decouvrir la mer, les boutiques et les gratte-ciel. Une autre voulait simplement respire, ajoute-t-elle.

Un article de Jonathan Lis, traduit par Juliane Grasser


Vous pouvez consultez l'article dans sa version originale :
http://www.haaretz.com/print-edition/news/palestinian-women-smuggled-into-tel-aviv-for-day-of-fun-1.307028

dimanche 8 août 2010

Enquête sur les roquettes tirées depuis le Sinaï : l'Egypte suspecte le Hamas

L'Egypte enquête sur les liens éventuels entre la salve de roquettes qui s'est abattue sur Israel et la Jordanie, et l'arrestation des trois hommes en possession de matériel pouvant servir à la fabrication de bombes, comme le révèle le journal arabe Al-Sharq al-Awsat


Les forces de sécurité égyptiennes auraient arrêté un groupe de terroristes présumés dans le Sinaï, cinq jours précédant les tirs de roquettes sur Eilat et Aqaba. C'est ce que révèle ce dimanche le journal panarabique : Al-Sharq al-Awsat, ajoutant que la causalité entre les deux évènements n'était pas clairement définie à ce stade.


La ville d'Eilat dans le sud d'Israël. Archive Ha'aretz

La semaine dernière une salve de roquettes a été tirée depuis le Sinaï. Initialement prévue en direction d'Eilat, elles ont dépassé la ville israélienne pour exploser dans la cité jordanienne d'Aqaba. Un engin explosif a aussi été retrouvé dans un champ au nord d'Eilat et un autre aurait atterri dans la mer Rouge.

Si l'attaque n'a pas été revendiquée, les autorités israéliennes et égyptiennes pointent conjointement leurs doigts en direction de la bande de Gaza. Les forces de sécurité des deux pays soupçonnent des activistes du Hamas d'être à l'origine de ces tirs.

Cinq jours avant l'attaque, les forces égyptiennes du Sinaï auraient appréhendé, selon le journal arabe, trois hommes circulant en voiture. A bord du véhicule : du matériel et des équipements pouvant servir à l'assemblage de bombes et d'engins explosifs.

Les autorités égyptiennes affirment qu'un lien existerait entre cette arrestation et l'attaque survenue la semaine dernière. Mais aucune preuve n'a encore été apportée.

Le journal al-Sharq al-Awsat précise que la nouvelle de cette arrestation n'a pas été divulguée par les forces égyptiennes. Le but : ne pas gâcher la saison touristique en laissant planer la menace d'une attaque terroriste.

Vendredi, les autorités palestiniennes ont affirmé que le chef de l'aile militaire du Hamas Raed al-Atar, serait responsable d'avoir ordonné le lancement de roquettes sur Eilat. Cette déclaration intervient alors que l'agence de presse palestinienne Ma'an vient de dévoiler la vaste opération de ratissage organisée par l'Egypte dans la péninsule du Sinaï.

Jusqu'à présent, le Hamas évitait de planifier des attaques terroristes contre Israël depuis un pays tiers. L'Egypte n'est pas le seul pays concerné : la Jordanie ne serait pas épargnée. Plusieurs activistes du Hamas y ont été arrêtés en possession d'armes et suspectés de projeter des attentats contre des cibles israéliennes en Jordanie.

Si le Hamas est effectivement derrière ces attaques, les relations qu'entretient le groupe islamiste avec le Caire et Amman pourraient se détériorer.

Du cote israélien, l'armée est en état d'alerte le long de la frontière israélo-égyptienne et craint de nouvelles attaques terroristes en provenance de l'Egypte

Les Egyptiens, quant à eux, ont renforcé leur dispositif en augmentant le nombre de patrouilles circulant à bord de véhicules blindés.

Un article de Jack Khoury, traduit par Juliane Grasser

Consulter l'article dans sa version originale :

http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/egypt-held-alleged-terror-squad-prior-to-eilat-rocket-attack-report-says-1.306675