mardi 31 août 2010

Le boycott d'Ariel rejoint par 150 professeurs d'universites israelienne

Le boycott par une soixantaine d'acteurs israeliens du nouveau centre culturel d'Ariel, a prit de l'ampleur. Hier, plus de 150 academiciens, artistes et auteurs se sont joint au mouvement en signant une petition.



Une petition a ete signee par plus de 150 professeurs des universities israelienne. Dans la lettre, il se sont publiquement engages a ne pas enseigner, ni participer a aucune conference qui aurait lieu dans les colonies israeliennes de Cisjordanie. Ils ont reaffirmes par ecrit, leur soutient aux acteurs qui avaient refuses de se produire dans les territoires occupes. " Nous ne prendrons part a aucune des activites culturelles qui auront lieu au dela de la ligne verte. Nous ne participerons a aucune discussion ou séminaires, de meme nous ne dispenserons aucun cours dans les colonies ", ont assure les signataires.

Dans le sens des aiguilles d'une montre : Danny Rabinovich, Shlomo Sand, Yaron Ezrachi, Nissim Calderon, David Grossman, Amos Oz, Aharon Appelfeld, A.B. Yehoshua.
Photo : David Bachar / Emil Salman / Reli Avraham / AP / AP / AP

" Nous soutenons les acteurs qui ont refuse de jouer dans la colonie d'Ariel. Nous tenions a saluer leur prise de position publique et les remercier de remettre au gout du jour le debat sur les colonies ", ont ecrit les auteurs de la petition." Nous aimerons rappeler a l'opinion israelienne que Ariel, comme toutes les autres colonies, fait partie des territoires occupes. Suite aux futures negociations avec les palestiniens, si le traites de paix integre Ariel a l'interieur des frontiers de l'Etat d'Israel, alors elle sera traitee comme n'importe quelle autre ville israelienne."

Les signataires de la petition compte parmi eux : les professeurs Zeev Sternhell and Yael Sternhell, Nissim Calderon, Anat Biletzki, Ziva Ben-Porat, Yaron Ezrachi, Aeyal Gross, Shlomo Sand, Dan Rabinowitz, Neve Gordon et Oren Yiftachel.

Une autre petition, qui devrait etre publiee dans les prochains jours, a ete redigee par des acteurs, des ecrivains, et des artistes. Les écrivains David Grossman, AB Yehoshua et Amos Oz, l'ont déjà signe, ainsi que , l' écrivain et rédacteur en chef Ilana Hammerman; le sculpteur Dani Caravan, le poète Dori Manor; les cinéastes Hagai Levi et Ibtisam Mara'ana et l'actrice Orly Silbersatz.


«Nous, les soussignés, exprimons notre soutien et notre solidarité avec les artistes qui ont refuser de se produire à Ariel. La liberté de création et la liberté d'opinion sont les pierres angulaires d'une société libre et démocratique. Il y'a peu, nous avons célébré le 43e anniversaire de l'occupation israélienne. La légitimation et l'acceptation du processus de colonisation peut grandement nuire aux chances d'Israël de parvenir à un accord de paix avec ses voisins palestiniens. "

Le romancier A.B. Yehoshua a precise à Haaretz que le boycott n'a pas ete lance « a l'encontre des résidents d'Ariel, mais de la ville elle-meme, située au cœur des territoires palestiniens. Si l'on m'avait proposer de faire cours la-bas, je n'y serais pas aller. Cela fait un moment que je n'y ai pas mis les pieds, excepte pour prendre part a des debats politiques. En aucun cas, je n'irais là-bas pour divertir les gens. "


Le maire d'Ariel, Ron Nachman déjà opposé aux menaces de boycott formulees par les Tirtzu Im contre l'Université Ben Gourion pour sa partialité présumée de gauche, il également rejeté la demande des savants. «Lorsque les membres du corps professoral dans les universités soutenues par le signe de l'État une pétition pour boycotter Ariel, ce n'est plus mon problème, mais le problème de la ministre de l'éducation, l'éducation de la Knesset Comité, et l'ensemble du système politique. Il ne s'agit pas de la liberté académique. Il n'y a pas différence entre le professeur Sternhell et Im Tirtzu. Leurs appels au boycott sont assimilables à l'incitation à la rébellion.


Le maire d'Ariel, Ron Nachman qui s'etait déjà oppose aux menace de boycott du mouvement sioniste Im Tirtzu a l'encontre de l'universite Ben Gourrion et sa presumee politique de gauche , a egalement rejete la petition formulee par les professeur de l'universite. " Lorsque des membres des universites israeliennes financees par l'Etat, signent une petition visant a boycotter Ariel, ce n'est plus de mon resort mais celui du ministre de l'education, du département de l'education de la Knesset, et du systeme politique dans son ensemble. Il ne s'agit pas d'exercer une quelconque liberté universitaire. Il n'y a aucune difference entre le professeur Sternhell et Im Tirtzu. Leurs appels aux boycotts equivaut a une incitation a la revolte".


De son cote, Yigal Cohen-Orgad, doyen de l'universite d'Ariel a affirme que : " les comportement stupides et la bêtises universitaires semblent aller de pair. La semaine derniere, nous avons organises une conference scientifique internationale avec des scientifiques venus de 34 pays. Si une minorité bruyante est assez stupide pour declarer qu'il ne veulent pas cooperer avec nous, ils sont les bienvenus ".

Des declarations qui font echos a la manifestation qui a rassemblee, hier, plus de 300 personnes devant le theatre Habimah de Tel-Aviv. Les participants entendaient protester contre l'ouverture en novembre prochain, d'un centre culturel a Ariel.

Dans les rangs de la protestation : les députés Dov Khenin (Hadash), Nitzan Horowitz et Haim Oron (Meretz), les acteurs Hana Meron, Oded Kotler, le dramaturge Yehoshua Sobol, les ex-députés Yael Dayan et Zahava Gal-On, et l'ancien rédacteur en chef de Galezer : Doron Maariv

«Nous sommes pas venus seulement pour soutenir les comediens qui ont refuses de se produire au dela de la ligne verte, mais aussi pour soutenir le droit des peuples à exprimer leur opinion, de ne pas prendre part a la colonisation. Nous ne participerons pas au festival d'Ariel ", a déclaré Yariv Oppenheimer, directeur de l'organisation La Paix Maintenant.
« Lorsque la société attaque ses artistes, c'est le symptôme de sa réticence à se regarder dans le miroir", a rencherit le dramaturge Yehoshual Sobol. " Ils denonce le fait que nous recevons de l'argent du gouvernement. La vérité doit être dite, de plus la partie du financement public est minime. Si ils nous menacent de nous couper les financements, alors il faudra regarder combien ils donnent. Le monde du théâtre ne va pas s'écrouler, mais deviendra plus sain. "


Une contre-manifestation a réunie plus de 15 personnes, qiu ont brandis des pancartes annoncant : "vous etes des traitres".


 
Un article de Chaim Levinson et de Or Kashti, traduit par Juliane Grasser

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